Spectacle :
La femme-papillon
Synopsis
Dans une époque où les miroirs ont été bannis pour ne plus refléter les illusions et les mensonges des hommes, un savant fou insuffle la vie à une créature qu’il a façonnée de toutes pièces : une jeune fille emmaillotée de bandelettes, surnommée la "fille-momie". Rejetée dès sa naissance, elle se retrouve serveuse dans un bar où elle découvre un monde régi par des règles patriarcales qu’elle ne comprend pas encore.
La Femme Papillon est un conte musical poétique qui explore l’émancipation féminine et la quête d’identité. De la fille-momie à la femme papillon, elle traverse des épreuves marquantes : la découverte de son corps, la prise de conscience du pouvoir qu’elle exerce sur les autres, les désillusions de l’amour et la reconstruction de soi.
À travers une mise en scène intime et une narration musicale poétique, ce spectacle aborde la métamorphose, la sensualité et la liberté avec une esthétique victorienne et steampunk. La musique, composée par Léo Grise, mêle des sonorités électroniques rétro, des accords de guitare et des nappes planantes qui accompagnent chaque transformation de l’héroïne.
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« Ma peau froissée, mes seins rassis
N’excitent plus aucun désir
On peut bien me trouver jolie
Mais je ne suis plus qu’une amie »
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Le mot de l'auteur / metteur en scène
Avec La Femme Papillon, j’ai voulu écrire un conte musical qui plonge au cœur de la transformation féminine. Depuis l’enfance, les filles sont confrontées à des injonctions invisibles : comment elles doivent se tenir, s’habiller, parler, séduire… Ces influences façonnent leur rapport au corps, parfois bien avant qu’elles ne s’en rendent compte.
À travers ce spectacle, je voulais explorer cette quête d’identité, ces évolutions souvent chaotiques qui jalonnent la vie d’une femme. Ce n’est ni une pièce à charge, ni un manifeste, mais un voyage intime où chaque spectateur peut projeter ses propres questionnements.
La scénographie, inspirée de l’univers victorien et steampunk, symbolise ce carcan dans lequel l’héroïne évolue avant d’embrasser sa liberté. L’utilisation d’un miroir géant en fond de scène joue avec les reflets et les illusions, rappelant que l’image que nous avons de nous-mêmes est souvent dictée par le regard des autres.
La musique est un élément essentiel du spectacle. Composée par Léo Grise, elle mêle guitare, clavier et textures électroniques vintage, flirtant avec une esthétique entre Portishead/Hooverphonic et Melody Nelson. Elle accompagne chaque transformation de la protagoniste, de ses premiers pas hésitants jusqu’à sa libération finale.
Plus qu’un spectacle, La Femme Papillon est une métamorphose en musique, un hymne à la reconstruction de soi.