Déphasé(s) - comédie grinçante sur le burn out et le milieu de l'entreprise

Synopsis

Chez BEACOUR COMMUNICATION, tout semble sous contrôle : l’entreprise pilote la campagne présidentielle d’un candidat. Mais un matin, le responsable du projet s’effondre. Burn-out. Malaise. Silence gêné. L’incident révèle alors les dysfonctionnements d’un système où la productivité prime sur l’humain.

Peu à peu, les employés, broyés par des méthodes de management toxiques, osent briser le silence. Ils dénoncent l’insoutenable pression qu’ils subissent, le stress permanent, la course effrénée à la productivité.

La situation bascule encore lorsque l’une d’entre eux découvre l’inimaginable : BEACOUR exploite illégalement des données personnelles pour manipuler les décisions politiques et corrompre la démocratie.

Et au centre de cette spirale infernale, une silhouette inquiétante plane : un corbeau humanoïde, symbole implacable d’un capitalisme dévorant, prêt à tout pour protéger son empire.

Déphasé(s) est un thriller social entre comédie grinçante et dystopie ultra-réaliste, où l’humour mordant se mêle à l’effroi d’une société en crise.

« Je sens dans mon corps que ça explose. J'ai l'impression d'être un de ces pigeons qui vient s'écraser sur les vitres de l'immeuble... Les pigeons, ils volent, ils ont l'impression d'être libre. Et un jour PAF ! Ils croyaient voler vers le soleil mais ce n'était que son reflet dans les vitres d'un immeuble grisâtres dans lequel travaillent des gens trop occupés pour faire attention à eux. Il y a quelques mois j'étais un pigeon heureux. Et tout à coup, je me suis pris une putain de vitre dans la gueule... Maintenant je boite, j'ai une aile cassée... »
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Le texte a été édité en 2025 aux Editions Autour du Grand Chêne.

Le mot du metteur en scène

Depuis plusieurs années, le burn-out est une réalité qui s’impose à tous : salariés, cadres, dirigeants. J’ai voulu transposer cette tension au théâtre, en explorant comment un système peut broyer les individus, les enfermant dans une boucle infernale où la performance devient une obsession.

Pourquoi sommes-nous tous pris dans cette spirale infernale ?
À quel moment l’humain disparaît-il derrière la rentabilité ?
Comment trouver un équilibre face à une machine qui broie les individus ?

L’univers visuel du spectacle repose sur un décor épuré et glacé, inspiré des espaces de coworking et des bureaux aseptisés des multinationales. Le monde de Déphasé(s) oscille entre le rétrofuturisme et une vision cauchemardesque du monde de l’entreprise, où l'humain disparaît derrière la machine.

La mise en scène alterne entre des moments de réalisme brut et des passages chorégraphiés, où les corps expriment mieux que les mots la perte de repères et l’absurdité du travail à la chaîne. La lumière et la vidéo contribuent à cet effet, en plongeant les personnages dans des espaces tantôt oppressants, tantôt éclatés. L’humour est omniprésent, parfois absurde, comme un dernier refuge face au chaos.

Figure allégorique du capitalisme, le corbeau rôde, manipule, surveille, impose ses règles, incarnation du système dans toute sa froideur et son absurdité. Il n’a ni visage, ni émotion. Il est une présence oppressante, implacable.

Le spectacle est soutenu par le CCAS de Saint-Romain-au-Mont-d'Or, la médiathèque de Vaise (Lyon), le théâtre Sous le caillou (Lyon), ainsi que par la MTRL (mutuelle santé) et Pénélope Restoy (consultante spécialisée dans le gestion du stress et la prévention du burn-out) .